Ahhhhhh … La vie de freelance, le pied !
On se réveille quand on veut (quand on n’a pas d’enfants), pas de boss, on peut travailler dans le jardin les pieds en éventail ou dans un café, aux côtés de son barista préféré … Les vacances et les jours fériés c’est quand on veut …
Euh, je crois que je m’égare…
Ça c’est le mythe, la réalité est bien différente !
Selon l’étude Malt x BCG sur le Freelancing de 2021, si le statut de freelance est apprécié pour la liberté et l’autonomie qu’il apporte, le niveau de salaire satisfaisant et la possibilité de choisir ses missions et ses clients, il faudra aussi apprendre à composer avec :
- La peur de ne pas trouver de nouveaux clients
- La fluctuation des revenus
- Le manque d’avantage en plus par rapport au salariat comme la Mutuelle, le CE ..
- Et enfin, la solitude au travail.
Ce qu’il faut avoir en tête, c’est qu’être freelance, c’est être entrepreneur·se avant tout, ou plus précisément solopreneur·se. Cela signifie qu’il faudra définir un cap pour que l’aventure soit enthousiasmante et viable financièrement ainsi qu’une stratégie pour atteindre ce cap.
C’est d’autant plus vrai pour celles et ceux qui souhaitent travailler dans le secteur de l’impact positif. Avoir des exigences en matière de type d’entreprise et/ou de projets, nécessite de mettre en place une démarche proactive pour :
- Aller vers sa cible et comprendre ses besoins
- Que celle-ci puisse t’identifier
Mettre son profil sur des plateformes classiques de Freelances et faire la danse de la pluie ne suffira malheureusement pas.
Aujourd’hui, on te propose quelques conseils pratiques et des outils pour définir ton cap et une stratégie.
Let’s Go !
1. Définir son cap : Le Why et le How
La première étape pour définir son Why (Pourquoi en anglais), c’est un petit travail d’introspection si ça n’a pas encore été fait. L’idée est d’identifier son Pourquoi, appelé aussi son Ikagaï.
Pour les entreprises, on parle de raison d’être, de causes.
Définir ta raison d’être en tant que freelance
Cette démarche nécessite de faire le point sur ses aspirations profondes et de prendre le temps de cartographier :
- Tes valeurs qui permettront d’être plus au clair sur le type de structures, de projets, de modalités de collaboration qui te conviennent le mieux. C’est la feuille blanche ? N’hésite pas à utiliser en référentiel le modèle de Schwartz, qui proposent 19 valeurs fondamentales. À partir de cette cartographie, essaye d’en sélectionner 3 à 5 qui te correspondent le plus.
- Ce que tu aimes faire, sans forcément se cantonner à la vie professionnelle, mais les choses qui te procurent vraiment du plaisir, de la satisfaction.
- Ce pour quoi tu es doué.e : ce n’est pas toujours ce que tu préfères, mais il y a peut-être des choses pour lesquelles tu excelles naturellement ?
Ensuite, l’idée est d’atterrir sur une phrase qui synthétise au mieux ton moteur, tes convictions et ce qui te pousse à faire les actions qui te tiennent le plus à coeur.
C’est un travail qui peut prendre du temps, et qui bouge dans le temps. Dans notre programme d’accompagnement Freelance For Good, il y a un atelier dédié à cette question du Pourquoi avec deux coachs certifiées.
Une fois que tu au clair sur ton Why, il est intéressant aussi de réfléchir au How (Comment en anglais).
Ce qui nous semble être un bon départ est de répondre à ces deux questions importantes :
Combien tu veux gagner ?
Sur ce premier point, il peut être intéressant de définir ce dont tu as besoin en utilisant le Revenu Induit par les Besoins, ton RIB (et non celui de ta banque). Il comprendra ce dont tu as besoin pour te loger, te nourrir, te vêtir, te déplacer, échanger/t’infomer et placer un peu ton argent. C’est aussi l’occasion de faire le point sur tes petits plaisirs et tes hobbies et voir ce qui est vraiment important pour toi.
À ça, s’ajoute, une réflexion sur le nombre de jours facturables en fonction des vacances, des journées utilisées pour le bénévolat et le mécénat de compétences le cas échéant, pour soi et sa famille, et un petit matelas en cas de pépin.
Enfin, on réfléchit à son Taux Journalier Moyen. Ce n’est pas simple à évaluer au démarrage, et le meilleur moyen de le fixer, c’est d’échanger avec des freelances qui font le même métier et au même niveau d’expérience, mais aussi, de regarder les pratiques sur les plateformes de freelances.
Comment tu souhaites travailler
Se pose ensuite la question des modalités de travail idéales pour toi. Travailler à la maison ou au contraire aller chez ton client au moins de temps en temps (ce point est important pour le ciblage). En tant que freelance, un des sentiments qui ressort souvent est le sentiment de l’isolement. Attention à ne pas le négliger, souhaites-tu prendre un espace de coworking ? Rejoindre un collectif de freelances ? Opter pour le nomadisme (responsable), avoir un jour off pour tes enfants ou pour toi ?
Ou garder ton rythme de vie classique. De notre impression, la plupart des freelances travaillent de 9h à 18h du lundi au vendredi finalement 🙂
À partir de ces deux notions, tu pourras construire ton CAP : 1 objectif de chiffre d’affaires en face avec tes besoins financiers et ta facon de travailler.
Tu connais l’objectif SMART ? Et ben nous on te propose les SMARTIES (Pas les bonbons …). Tu peux définir un chiffre d’affaires :
- Spécifique
- Mesurable
- Acceptable
- Réaliste
- Temporellement définir
- Impactant sociétalement
- Enthousiamant
- Soutenable
2. Définir ta proposition de valeur
Quelle est l’offre de services que tu souhaites proposer à tes clients et quels sont tes différentiants ?
Pour cela, tu peux te faire une liste de compétences (maximum 20) et essayer de voir parmi elles, celles qui se situent dans ta zone de génie, c’est-à-dire là où tu excelles (fort niveau de reconnaissance de ton travail sans forcément que ce soit dur ou compliqué pour toi) ET ou tu prends du plaisir, qui te procure aussi de la fierté.
Pour formaliser ta proposition de valeur, en plus de tes compétences (en priorité la zone de génie), il te faudra réfléchir :
- à tes différentiateurs (va fouiller dans ton why, tu devrais y trouver des choses 😉
- aux bénéfices clients : qu’est-ce que ton client gagnera à faire appel à toi ?
- à l’impact : quel serait l’impact final de ta mission ?
Et chez Social Declik, on aime bien que les propositions de valeurs contiennent un petit supplément d’âme … de ta personnalité finalement !
3. Définir ta cible
Une fois que tu as ta proposition de valeur, il faudra réfléchir à ta cible.
En somme, il te faudra répondre à la question suivante : A qui, demain tu souhaiterais proposer tes services de freelances ?
Pour affiner cette cible et ne pas rester sur “des boîtes cool” parce qu’avec ça, on n’est pas très avancé, on te propose de te poser 3 questions.
C’est quoi les 5 boîtes de mes rêves ?
C’est-à-dire, des entreprises que je trouve inspirante et qui ont construit une culture et des valeurs qui me correspondent. Tu as le droit d’être ambitieux et de citer Patagonia. L’idée est simplement de voir ce qui te vient à l’esprit spontanément.
Regarder dans le rétro
De mon expérience ou si je n’en ai pas, à priori, quelles sont les typologies d’entreprises qui me conviennent le mieux ?
Grandes entreprises en transition, collectivités locales, association, ONG internationales, coopératives locales, start-up en plein développement … Il n’y a pas de mauvaises réponses, il y a juste des environnements dans lesquels tu es plus à l’aide.
Quelles sont les causes qui me tiennent à coeur ?
Biodiversité, alimentation, éducation, santé mentale, exclusion … La liste est longue. Pour t’aider tu peux jeter un œil aux 17 objectifs de développement Durable définis par l’ONU pour 2023. Essaye d’en sélectionner 2 ou 3. Tout est important, mais il y en a qui te parle sûrement plus que d’autres en fonction de ton parcours de vie et de ta sensibilité.
À partir de là, il faut partir en investigation sur les internets pour te lister une quarantaine d’entreprises qui correspondent à tes critères. LinkedIn sera ton meilleur ami, ainsi que d’autres ressources spécifiques à l’impact (répertoire des associations, CRESS, référentiel de start-up à impact …)
4. Test & Learn
Là va démarrer la Navette Offre >< Demande.
Parce qu’il y a ta proposition de valeur telle que tu l’as construit d’un côté, mais il y a aussi le besoin réel de ton marché.
On a souvent des croyances et des a priori bien ancrés. L’idée est de les dépasser en allant interroger les intéressés, en l’occurrence des représentants de ta cible.
Tu peux mener une enquête quantitative ou qualitative. Nous on a une préférence pour la deuxième option. L’interview, en plus de récupérer de l’info, permet de se tisser un réseau !
L’idéal est de faire au moins 5 interviews pour éviter les biais de généralisation.
À partir des retours que tu as, tu pourras :
- Voir comment ajuster ton offre pour qu’elle corresponde davantage, dans son contenu aux besoins de ta cible.
- Voir comment ajuster les éléments de langage … Pour qu’on te comprenne tout simplement, qu’elle soit audible pour ta cible !
Ça y est ! Tu es convaincu ! Tu veux te construire un cap et une stratégie de freelance for Good ?
Voici deux actions que tu peux faire pour t’aider :
- Participer à notre prochain webinaire Prendre RDV avec Coline pour 30 min d’échanges en visio
- Social Declik propose une expérience complète pour construire et développer son activité de Freelance For Good : Le programme d’accompagnement de 6 semaines, en ligne et en collectif destiné aux freelances et aspirants freelances pour installer son activité. Le collectif : des événements, des ressources et des opportunités de mission pour nourrir ton activité.
